Permettre un maintien de la biodiversité c’est garder la Planète habitable pour les végétaux et les animaux, et pour l’espèce humaine.
Des faits et des chiffres : nous sommes les acteurs d’une extinction de masse
Commençons par une piqûre de modestie, administrée avec humour par le déjà très regretté Yves Coppens :
L’Homme est au départ une espèce animale comme les autres, ni plus douée ni mieux dotée.
Elle ne doit sa position actuelle de domination qu’à une série de concours de circonstances, à commencer par sa bipédie qui crée un espace dans la boîte crânienne. Cette dernière est molle chez le nouveau-né (immature à la naissance à la différence des autres animaux), ce qui favorise aussi le développement de son cerveau.
Bref nous ne sommes au départ ni les plus grands, ni les plus rapides ou les plus forts, ni encore les mieux adaptés, et peut-être même pas les plus beaux. Pourtant l’homo sapiens a colonisé presque tous les espaces du globe. Il est le seul responsable de la sixième grande extinction de masse depuis l’apparition de la vie sur Terre.
Les autres extinctions sont dues à des catastrophes naturelles. La présente est la conséquence de la domination d’une espèce sur et au détriment des autres.
Les faits sont là, ils ne sont plus aujourd’hui contestés, en tout cas pas sérieusement. Quelques indicateurs fournis dans un rapport de 2018 de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité : la biomasse des mammifères sauvages correspond aujourd’hui à 10% de de la biomasse des humains. Elle-même est deux fois moins importante que la biomasse additionnée des vaches et des porcs.
Il y a 10.000 ans l’espèce humaine ne représentait qu’1% de la biomasse globale et les animaux sauvages 99%.
Les dernières études des paléontologues montrent qu’homo sapiens a dès l’origine fait disparaître certains grands herbivores, tels que le mammouth ou le paresseux géant.
Les terres agricoles, dont beaucoup sont encore arrachées à la forêt primaire, sont exploitées à 80 % pour l’alimentation animale et à 20 % seulement en circuit direct pour l’alimentation humaine.
Il y a 2,5 fois plus de poulets sur terre que d’oiseaux sauvages (comparaison des biomasses).
Ces chiffres donnent le tournis.
Mal nommer les choses c’est ajouter à la misère du monde
Camus
En asservissant la Planète l’espèce humaine se met en danger
Les dernières pandémies le montrent : en modifiant le vivant sans réflexion et sans retenue, en investissant les territoires des animaux sauvages, nous les détruisons et nous mettons aussi l’espèce humaine en danger.
Voici quelques extraits du rapport du 20 octobre 2020 de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques(IPBES). C’est ce qu’on appelle le « GIEC de la biodiversité », un groupe d’experts internationaux.
« La majorité (70 %) des maladies émergentes (ex : Ebola, Zika, Encéphalite Nipah) et presque toutes les pandémies connues (ex : grippe, SIDA, COVID-19) sont des zoonoses, c’est-à-dire causées par des microbes d’origine animale. Ces microbes se répandent lors de contacts entre la faune sauvage, le bétail et la population » (…)
IPBES
« L’exploitation non durable de l’environnement par le changement d’usage des sols, l’expansion et l’intensification de l’agriculture, le commerce et la consommation d’espèces sauvages et autres activités, bouleverse les interactions naturelles entre les espèces sauvages et leurs microbes, augmente les contacts entre faune sauvage, bétail, êtres humains et leurs pathogènes et a provoqué presque toutes les pandémies » (…)
IPBES
Le premier facteur cité de changement d’usage des sols est la déforestation.
Peut-on faire quelque chose ?
Chez Naama nous sommes convaincus que oui. Pour citer Alain : « Le pessimisme est de nature l’optimisme est de combat ». Il est temps de se prendre en mains et de montrer l’exemple. Nous allons essayer de faire évoluer les mentalités, à notre modeste mesure, mais avec application et optimisme. Déborah Pardo https://earthship-sisters.fr/ , qui nous a fait l’honneur d’un « talk » lors de l’inauguration du Loft Paris Gobelins en Juin 2022, le dit : nous pouvons y arriver… chacun doit prendre conscience et peut faire quelque chose…
Nous en sommes convaincus : il est contre productif de culpabiliser les gens ou de leur dire qu’il est trop tard, on ne récolte alors que réflexes de défense et fatalisme. On encourage encore plus l’individualisme.
Que faire ? Les missions de Naama
Nous avons une conscience particulière, ancrée depuis longtemps chez les fondateurs et les équipes : nous souhaitons transmettre l’idée que la Planète doit rester habitable pour nous et pour les animaux.
Chez Naama, nous proposons des espaces de travail ouverts sur le monde et nous mettons en avant deux missions cardinales : l’épanouissement de la femme et de l’homme au travail (voir nos articles sur le bonheur au travail et le sport au travail), et la préservation de notre Planète et de sa biodiversité.
Une contribution : le Fonds de dotation pour la protection des forêts
Nous allons lancer un fonds de dotation pour la protection des forêts. Nous avons décidé de faire porter notre premier effort concret sur les forêts, car elles sont nécessaires au maintien de la biodiversité sur Terre. Cela n’exclut évidemment pas d’action future pour la protection des océans et des autres espaces naturels.
À bientôt pour un prochain article qui précisera l’objet et les premières actions de ce fonds de dotation.