Toute entité, qu’elle soit entreprise, association ou institution, doit faire le choix d’une structure organisationnelle, pour définir les lignes de communication, les responsabilités et les politiques en son sein. Les deux grands types de management, généralement préférés par les organisations, sont le management hiérarchique et le management horizontal, également appelé flat management. Ce choix est crucial, en cela qu’il détermine la façon dont les informations vont circuler et dont le leadership va s’exprimer.
Le Flat Management, une technique de management plus ouverte que les pratiques classiques
En opposition au système classique dans lequel les lignes hiérarchiques sont nombreuses et figées, le flat management cherche à réduire les couches managériales entre la direction et les collaborateurs. L’objectif clairement établi est d’augmenter l’agilité de l’organisation et la réactivité dans la prise de décision, en modifiant les techniques managériales et en repensant la participation des opérationnels et des managers dans les différents processus décisionnels.
Comme Nigel Cox le met en lumière dans « Running a Flat Management company », le flat management est le témoin d’un monde du travail qui renouvelle sans cesse ses façons de fonctionner. En effet, s’il y a de ça plusieurs dizaines d’années, l’organisation de l’entreprise était nécessairement hiérarchique, et hiérarchisée, aujourd’hui le principal objectif affiché d’un bon nombre d’entreprises, grandes ou petites, est le bien-être de ses collaborateurs. Ainsi, permettre une vraie liberté à chaque membre de l’entité, lui offrir une flexibilité sur sa façon d’organiser son temps et son travail, et réduire les barrières entre décideurs et employés, sont autant de mesures qui ont montré leur efficacité sur l’épanouissement en entreprise. Cette nouvelle pratique de management, basée sur le pilotage agile, par la transversalité et le collaboratif, augmente la motivation et développe la performance des équipes.
Les avantages du flat management
Grâce à une suppression de niveaux de gestion superflus, selon les concepts du lean management, la collaboration et la rapidité de communication entre les employés sont améliorées. La résolution des problèmes est aussi, de fait, facilitée. Le processus de prise de décision est également accéléré, car les réflexions sont partagées verticalement beaucoup plus aisément. Ce sentiment de liberté accru, permet à chaque travailleur d’avoir un plus grand niveau de responsabilité et une plus grande marge de manœuvre pour travailler en sérénité. C’est toute la créativité de chacun qui peut alors s’exprimer et être sublimée, alors qu’elle était jusque-là gardée pour soi, et laissée de côté. Ce concept n’est bien évidemment applicable que par un recrutement ciblé de personnes compétentes, réalisé au préalable, donnant aux décideurs une certaine confiance à l’idée de laisser une telle liberté aux exécutants. La formation de l’équipe de managers en place, à ces nouvelles techniques de managériales (management par la confiance, bienveillance, gestion de la relation), passant aussi par la mobilisation de manager de transition, doit être intégrée par l’entreprise. En outre, la suppression de certains postes de cadres intermédiaires, qui avaient pour but d’assurer une liaison entre les niveaux éloignés, et ainsi de certains salaires, peut réduire les coûts d’une entreprise de façon considérable et permettre d’allouer les budgets différemment.
Les enjeux du flat management
Une difficulté qui peut apparaitre au sein de ce type de structure est la confusion créée par l’absence d’une direction incarnée par un patron traditionnel pour certains salariés qui ne savent donc pas à qui rendre des comptes. Certaines études affirment qu’un management horizontal a tendance à produire davantage de généralistes que d’experts, et qu’une telle structure peut limiter la croissance à long terme d’une organisation. En effet, les décideurs ont parfois tendance à éviter de prendre de forts tournants, potentiellement déterminants, par peur de déstabiliser l’organisation. Enfin, la plus grande barrière au flat management est qu’il est parfois tout simplement impossible à mettre en place, par exemple dans des entités puissantes et stables qui fonctionnent en organisation pyramidale depuis des décennies et qui ne voient pas l’intérêt d’en changer. La solution à cela pourrait être de tester le flat management dans des sous-divisions.
Dans un contexte où les entreprises cherchent sans cesse à optimiser leurs façons de travailler, que ce soit en délocalisant leurs bureaux dans des espaces de coworking ou en réorganisant leurs locaux en open spaces pour faciliter le partage, c’est toute la structure de management de l’entreprise qui est maintenant remise en cause avec l’apparition du flat management. Après avoir vu les pays d’Europe du Nord montrer la voie, la France semble commencer à suivre le mouvement et à chercher des alternatives pour intégrer le flat management au sein de ses entreprises. Celles-ci, dans un souci permanent d’améliorer l’épanouissement de ses employés, ne manquent pas de solution pour travailler sur la cohésion entre ces derniers. En effet, des espaces flexibles proposés par NAAMA, tels que Naama Le Loft Paris Gobelins qui offrent un cadre de travail optimal et collaboratif, où tous les niveaux de l’entreprise peuvent se mêler et échanger en confiance, se présentent comme un premier levier vers une réalité où le bien-être au travail ne serait plus une utopie.